Je propose ici deux documents présentant et expliquant la terminologie de l’escrime. Après la fermeture du site de l’IFFE, il est difficile de les trouver sur la toile ce qui est dommage pour la compréhension de notre sport.
Le lexique, rédigé en 2008 par la commission des éducateurs, est le dernier document officiel émanant de la FFE.
Le Glossaire, plus ancien, paraît dans le « manuel de l’éducateur » en 1985. Il y a eu sans doute, d’autres glossaires auparavant, mais je n’ai aucune certitude.
On remarquera la présentation dans l’ordre alphabétique du Glossaire tandis que le Lexique propose une présentation par famille d’action. La volonté de la commission était de simplifier la terminologie pour la rendre plus accessible aux enseignants en formation. Il est donc intéressant de comparer les termes. Par exemple, les lignes sont nommées par un mot dans le glossaire : dessus, dessous, dedans, dehors. Tandis que le lexique précise qu’il a le dessus et le dessous puis l’intérieur (dedans) et l’extérieur (dehors). Une ligne est donc définie par 2 mots : dessus-dehors, dessus-dedans, dessous-dehors …
Ainsi l’action « Dessus Dessous » de l’épéiste est conforme à la terminologie actuelle alors que si l’on s’appuie sur le glossaire nous devrions dire « Dessus Dehors ».
Je citerai un dernier exemple avec « l’attaque au fer » nommé « attaque DU fer » dans le lexique. En effet, la confusion est facile pour les diplômés en formation qui considère « l’attaque au fer » comme une « attaque » du fait même que le terme est identique. Les maîtres eux-mêmes savent que ce sont des préparations et pourtant par facilité, considèrent que le « battez coup droit » est une « attaque au fer ».
Il est intéressant de comprendre l’origine du terme qu’on retrouve dans le « Gomard » :
« De l’attaque à l’épée. Faire une attaque à l’épée c’est exercer avec son fer une action quelconque sur le fer ennemi…Il y a plusieurs manières d’attaquer l’épée, savoir : la pression, le battement … »
La théorie de l’escrime – A.J.J Possellier dit Gomard – P.235
Enfin, au-delà des querelles de clocher sur la terminologie, il est utile d’avoir un document commun qui permet de se comprendre et de mettre des mots sur des concepts pas toujours évidents.
Selon moi, le Lexique pourrait évoluer aujourd’hui afin de s’adapter à la pratique actuelle. Par exemple, la contre-attaque est classée dans les contre-offensives alors que c’est clairement une action défensive, notamment à l’épée du fait du temps de blocage.
